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Thursday, October 30, 2003
As I stand here contemplating these gorgeous newcomers (yes, they are doing better and getting cuter every day), permit a glance at the discarded husk of my former self, and a sigh for what might've been.
It's interesting to see another piece from France, this time from someone called "headman," who evidently writes for the French equivalent of CMJ (which is a fucking awful comparison to make, but pretend for a minute that CMJ was not a complete embarrassment to college, music or journalism... try... try...) The other French writer, Richard Robert, wrote a second piece, for a Swiss mag. I may not have posted it, but it complements nicely his beautiful "Les Inrockuptibles" piece, so I'll get to that soon. Anyway, if the long months of worry and sorrow had allowed, I would have mentioned a New Yorker article that ran a little while ago. The gist of it was that there's a movement in France running counter to the familiar America-hatred we've come to expect from our Gallic cousins. I was glad to see this, of course, though - solipsist that I am - I was already prepared to assert French superiority over American cultural comprehension, based solely on the reception of my album there. Fact is, my acceptance by French critics (who, unlike American hacks, actually influence record sales) PROVES I wasn't deluded through all my years of music-making. They have a history of "getting" American artists who've been completely ignored or throughly misunderstood here (and yes, I do include Jerry Lewis). I say this with a genuine sense of satisfaction and a profound sense of futility. The artists these critics cite... the context in which they frame their considerations of my work... the general level of respect with which they treat me... these things move me deeply. Too late blues. Yeah, they were wise to Cassavetes before we were, too. Oh wait, we ain't there yet, either. So if I can loathe French pols as much as the French loathe ours, I must also bow to their appreciation of the importance of Art. Musically, I need only think of Satie, Debussy, Trenet, Piaf, Gainsbourg, Popp, (etc) to feel great glee at my acceptance there. Uncle sold out on Amazon France! http://dijon.radio-campus.org/test/article.php3?id_article=306 Mike "sport" Murphy - Uncle jeudi 2 octobre 2003, par headman Sorti début 2003 outre-athlantique, Uncle, le troisieme album de Mike "sport" Murphy apporte la preuve supplémentaire d'un talent incontestable et pourtant méconnu. Il aurait déjà fallu rendre hommage en 1999 à ce New-Yorkais qui était parvenu à nous reconcilier avec le solo de saxophone, dans cette miniature de pop ciselée qu'était le single The Night Surrounds. Pour cela, mais pas seulement, car quelque chose de mieux encore couvait sous les lignes et les notes : les mots touchaient au plus profond un monde qui n'a encore de cesse de tourner en rond. Sa voix resonnait admirablement sur ces quatre accords de guitare, dans un détachement et une amertume sensibles. Les disques de Mike Murphy circulaient alors d'une main experte, presque interdite, à une autre. Le monde se divisaient alors en deux catégories de personnes : ceux qui connaissaient Sport Murphy et les autres. Le nom n'était prononcé qu'après une approche stratégique, après l'analyse détaillée d'une pile de CD ou d'une rangée de vyniles. Il y a certaines découvertes plus précieuses que d'autres. Mais victime de cette confidentialité, ce secret le mieux gardé des Etats-Unis faillit poser définitivement la guitare et se terrer à jamais dans un anoymat des plus immérité. Ce sera la mort tragique de son neveu, dans les attentats du 11 septembre 2001, qui donnera naissance à ce troisième opus et à son titre: Uncle. Un disque où les compositions ne cèdent cependant pas à la tristesse ou au désepoir. A travers la vingtaine de titres qui composent Uncle, les influences, des plus respectables, restent les mêmes : cette bande parias celestes et superbes qui auront peint chacun à leurs manieres les fantasmes, la fragilité et la misère du monde : Tom Waits pour le piano d'Everybody's gone, Leonard Cohen ou Scott Walker pour le lyrisme sombre et plein d'une errance souterraine, Nick Drake et ses arpèges intimistes sur No Fair, Van Dyke Parks pour l'orchestration d' In other words. Mike sport Murphy s'autorise également quelques détours par des chemins de traverses, des chemins qu'il défriche à coup d'harmonica bancal ou de casio à 5 $ pour Behistun. Une diversité de pop/folksongs qui n' entame en rien l'unité de ce disque ni la finesse de ses arrangements. 20 titres où , malgré cette profusion, se dessine en filigrane la fragilité d'un homme et d'une vie. Un disque à écouter seul pour rêver qu'à plusieurs millers de kilomètres, nous aussi, nous avons un oncle formidable qui n'hesite pas à declarer à l'intérieur du livret de son cd : "fuck this world"
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